La règlementation sur les plantes à effets laxatifs évolue !

Le nombre de personnes souffrant de constipation chronique est estimé entre 3 à 5% de la population adulte dans les pays occidentaux.

Ce sont les personnes de plus de 55 ans qui sont le plus touchées comparé aux jeunes adultes.

Une personne constipée ressent des difficultés à aller à la selle et à évacuer celles-ci. Les causes peuvent être nombreuses : alimentation pauvre en fibres, hydratation insuffisante, manque d’activité sportive, stress, changement de mode de vie, etc.

Afin de soulager ces maux du quotidien, il existe des plantes aux vertus laxatives qui permettent d’atténuer la constipation.


Il existe deux catégories de plantes à effets laxatifs :

Groupe 1 : les plantes laxatives dites avec un effet de lest qui peuvent être utilisées en traitement symptomatique de la constipation sans effet irritant pour l’intestin.

Groupe 2 : les plantes laxatives dites stimulantes renfermant en général des dérivés hydroxyanthracéniques (HAD) pour un traitement cours car celles-ci peuvent irriter l’intestin. Les dérivés hydroxyanthracéniques ou les anthracénosides sont des composés phénoliques hétérosidiques dérivant de l’anthracène à degré d’oxydation variable (anthrone, anthranol et anthraquinone) doués de propriétés laxatives à faible dose. Ces dérivés sont retrouvés dans certaines plantes des familles d’Angiospermes : Liliacées (aloès), Polygonacées (rhubarbe), Rhamnacées (bourdaine et cascara), Fabacées (Séné).


La réglementation évolue pour le groupe 2 : plantes dites stimulantes

Concernant ce deuxième groupe de plantes à effets laxatifs, la réglementation évolue en Europe. En effet, ces plantes contenant des dérivés hydroxyanthracéniques ont été évaluées dans le cadre de la procédure de l’article 8 du Règlement (CE) 1925/2006 par l’EFSA (European Food Safety Agency).

Suite à leur avis négatif rendu sur la sécurité alimentaire, la Commission Européenne a statuée sur le positionnement ou non de ces plantes dans l’annexe III du Règlement 1925/2006 :

  • Substances interdites (partie A) : si un effet nocif pour la santé a été identifié, la substance et/ou l’ingrédient la contenant est inscrit en partie A, et son adjonction à des aliments ou son utilisation dans la fabrication d’aliments est interdite.
  • Substances soumises à restrictions (partie B) : si un effet nocif pour la santé a été identifié, la substance et/ou l’ingrédient la contenant est inscrit en partie B, et son adjonction à des aliments ou son utilisation sans la fabrication d’aliments n’est autorisée que dans les conditions qui y sont spécifiées.
  • Substances sous contrôle communautaire (partie C) : si la possibilité d’effets nocifs pour la santé est identifiée, mais qu’il subsiste une incertitude scientifique, la substance est inscrit en partie C.


Le règlement positionne en annexe III du Règlement (CE) 1925/2006 :

  • En partie A (interdiction) :
    • Aloe-émodine et toutes les préparations dans lesquelles cette substance est présente
    • Emodine et toutes les préparations dans lesquelles cette substance est présente
    • Danthrone et toutes les préparations dans lesquelles cette substance est présente
  • En partie C (sous contrôle Communautaire) :
    • Préparations à partir de racines ou de rhizomes de Rheum palmatum L., de Rheum officinale Baillon et de leurs hybrides contenant des dérivés hydroxyanthracéniques
    • Préparations à partir de feuilles ou de fruits de Cassia senna L. contenant des dérivés hydroxyanthracéniques
    • Préparations à partir d’écorces de Rhamnus frangula L. ou de Rhamnus purshiana DC. contenant des dérivés hydroxyanthracéniques


De ce fait à partir de l’entrée en application de la mesure, les produits contenant des préparations de plantes à HAD devront présenter une teneur en aloe-émodine, en émodine et en aloïne A + aloïne B inférieure à 1 ppm.

Afin de pouvoir répondre aux différentes attentes, tant au niveau règlementaire qu’au niveau des personnes atteintes de constipation, nous proposons plusieurs alternatives pour soulager la constipation tout en prenant soin de l’organisme.


Les plantes à effets laxatives dites avec effets de lest

Le psyllium (Plantago ovata)
Le psyllium (ou ispaghul), est une plante dont les graines sont utilisées comme laxatif. Ses graines renferment des quantités importantes de mucilage dont l’effet non irritant a déjà été prouvé. L’enveloppe des graines soulagent efficacement la constipation grâce à leurs fibres solubles qui augmentent le volume et la souplesse des selles.

Le tamarin (Tamarindus indica)
La pulpe des gousses (fruits) de tamarin est un laxatif doux et efficace utilisée contre les troubles intestinaux.

Pinar Kuru. Tamarindus indica and its health related effects. Asian pacific journal of tropical biomedicine. 2014 ; 4(9) ; 676-681.
Reinout M. Havinga et al. Tamarindus indica L. : patterns of use in traditional African medicine. Journal of Ethnopharmacology 127 (2010) 573-588.

Le triphala
Le triphala est un des remèdes les plus utilisés en Inde et en Ayurvéda. C’est un complexe composé de trois baies bénéfiques pour le rééquilibrage des fonctions internes et des énergies (les doshas) : l’amalaki (Emblica officinalis), l’haritaki (Terminalia Chebula), et le bibhitaki (Terminalia Belerica).
Le triphala, un laxatif naturel qui agit en douceur sur le transit intestinal. Le triphala permet de régénérer le colon et de réguler la digestion. C’est également une source de vitamine C naturelle qui apporte des effets antioxydants et toniques.

Le guggul (Commiphora mukul)
Le guggul évacue les toxines du corps et favorise la digestion facile d’aliments. Il a un effet laxatif léger.

La constipation peut également être dû à des effets intervenant sur d’autres organes tels que le foie.


Stimuler le foie pour atténuer la constipation

Le desmodium (Desmodium adscendens) et le romarin (Rosmarinus officinalis L.) n’ont pas directement de vertus laxatives mais ont un rôle sur le foie. En effet, la constipation peut aussi être le résultat d’une « paresse » biliaire notamment suite à une opération, une période de stress ou encore un épisode inflammatoire. Le fait d’utiliser du romarin ou du desmodium permettrait d’atténuer ces maux.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.

Cette communication n’est pas destinée aux consommateurs mais à un usage purement professionnel. Les produits mentionnés dans cette communication ne sont pas destinés à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir d’une quelconque maladie.